Vendredi Saint

Qui la connaît sait que la Corse est une terre préservée et qu'à ce titre les valeurs Judéo-Chrétiennes et qui sont les fondements de notre société (du moins pour ceux qui sont sur le continent, de ce qu'il nous en reste) y sont toujours fortement présentes. Ce vendredi, ce sont donc des dizaines de processions qui ont eu lieu du nord au sud de l'île. La plus célèbre reste celle de SARTENE dite du Catenacciu.Elle est aussi la plus ancienne. Chaque année, en ce jour commémorant la mort du Christ, un pénitent vêtu d'une aube et d'une cagoule rouge, enchaîné, parcourt un chemin de croix en pente représentant la montée du Christ au calvaire. Seul le curé connaît l'identité du pénitent. Il porte sur l'épaule une lourde croix de 37 kilos et traîne une chaîne de 17 kilos à la cheville. Aidé par un pénitent en blanc et 8 pénitents en boir, tous effectuent le parcours pied nus.

Le parcours du pénitent :

"Le pénitent rentre 2 jours avant au couvent Saint Côme et Damien afin de commencer à se recueillir et pour s'habiller dans l'anonymat. Il partira le jour J de ce couvent pour rejoindre l'église Sainte Marie pour commencer son parcours. Vers 21 heures Place Porta à Sartène, les portes de l'église Sainte Marie s'ouvrent pour laisser le passage aux pénitents et commencer son calvaire.Ils entament un parcours bien précis en empruntant des ruelles abruptes de Sartène. Comme le Christ, le pénitent rouge doit chuter 3 fois. Une fois à terre, la confrérie, le prêtre et la foule entame des séries de prières ainsi que des chants religieux. Il fait une halte  à l’intérieur de la chapelle Saint Sébastien où il se recueille agenouillé devant l'autel. Il rejoint ensuite le parvis de l'église Sainte Marie où il se met à genoux devant la foule afin d'écouter le prêtre qui remémore les étapes du Christ à son calvaire. Et finit par rentrer dans l'église, dépose la croix devant l'autel, entouré de tout les pénitents, pour s'agenouiller  et attendre que les pèlerins aient embrasser le Christ. Le pénitent après la procession est reconduit au couvent Saint Côme et Damien et ne sera libéré que dans la nuit afin de respecter l'anonymat." (source : http://www.lacorsedesorigines.com) 

Le Catenacciu à Sartène